Un titre parlant pour un livre qui parle du corps, qui parle au corps. Il donne envie de prendre soin de lui, en conscience. Thérèse Bertherat, kinésithérapeute qui a remis en question les dogmes de la médecine conventionnelle dès les années 1970, nous amène par le récit de son parcours à remettre en question notre conception de l’activité physique ; à comprendre qu’on peut se faire plus de mal que de bien à vouloir se muscler, se renforcer. On adhère (pour ma part), ou pas, à sa vision très tranchée et critique sur la prise en charge du corps-objet et de la santé dans notre société matérialiste mais, quoiqu’il en soit, ses arguments bien étayés valent la peine d’être soulevés.
Par l’illustration de plusieurs cas pratiques tirés de son expérience, elle fait, par ailleurs, le lien entre nos émotions et ce qui s’imprime dans le corps, en tant que réceptacle et mémoire de notre vécu. On comprend en lisant ce livre que notre corps est à l’image de notre comportement, qu’il n’est pas détaché de notre être et que nous formons donc un tout avec lui ; qu’il est important d’en prendre soin autant que de notre mental.
Bien qu’il comporte quelques exercices en fin d’ouvrage pour commencer à libérer nos tensions et commencer à prendre conscience de l’importance de nos mouvements, ce livre – qui prend des allures de roman dont on a envie de connaître la suite – reste une première approche pour comprendre comment cette femme en est venue à développer sa propre méthode qui mérite d’être approfondie par la lecture de ses ouvrages complémentaires plus concrets et/ou de tester cette pratique de l’anti-gymnastique avec des thérapeutes qualifiés pour en vivre l’expérience dans notre propre corps.
Titre complet : Le corps a ses raisons, Auto-guérison et anti-gymnastique
Parution : 1976
Éditions : Seuil
Auteur : Thérèse Bertherat et Carol Bernstein
Pages : 208
ISBN : 9782020044394
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